Le 12 octobre 2016, nous vous annoncions que « la coopération forestière française est la première puissance économique de la forêt privée » ! Pour lire l’article complet, cliquez ici.

Concrètement, ça veut dire quoi ?

Pour vous aider à comprendre la force que représente cette coopération, l’Union de la Coopération Forestière Française (UCFF) a édité un dépliant rassemblant 10 chiffres clés. 

En 10 chiffres seulement, découvrez … :

  • combien de sylviculteurs croient en ce modèle,
  • le nombre d’hectares de forêt gérés durablement sur notre territoire par les coopératives,
  • combien de m3 elles commercialisent,
  • le nombre d’emplois générés,
  • combien d’euros de chiffre d’affaires sont réalisés
  • …et bien d’autres !

Pour télécharger ce document, cliquez ici ! 

La coopération forestière française a publié ses résultats 2014-2015 à l’occasion de la sortie de son rapport d’activité. Il en ressort de façon significative, que les 19 coopératives forestières rassemblées au sein de l’UCFF représentent la première force économique de la forêt privée.

Avec un chiffre d’affaires de 430 millions d’euros et 1 000 salariés, les coopératives forestières sont source d’économie dans les territoires et constituent le premier employeur de la forêt privée. Les coopératives forestières regroupent près de 120 000 propriétaires forestiers adhérents et gèrent durablement 2 millions d’hectares de forêts. Cette gestion a permis de récolter et de commercialiser 7 millions de m3 de bois en 2015, soit 30 % de la récolte totale de la forêt privée* et 20 % de la récolte nationale totale (forêts publiques et privées)**.

* total de la commercialisation de bois en forêt privée : 24 millions de m3 ,
** total de la commercialisation de bois en forêt publique et privée : 37,93 millions de m3 (source MAAF).

 

Des résultats en nette hausse.

En l’espace de deux ans, la coopération forestière française a vu son chiffre d’affaires augmenter de 23 %. Cette augmentation est notamment liée à un accroissement de 24 % de la commercialisation de bois des coopératives atteignant 7 millions de m3 de bois en 2015. Les coopératives forestières démontrent leur capacité à répondre à de nouveaux marchés du bois et aux attentes de la société française.

Plus de 60 % des propriétaires forestiers privés ont fait certifier leur forêt « PEFC » par le biais d’une coopérative. Précurseurs de cette certification de gestion durable « PEFC », les coopératives forestières en sont les premiers contributeurs en forêt privée.

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Volumes de bois commercialisés par les coopératives forestières françaises (Source UCFF, croisée avec chiffres du MAAF, septembre 2016.)

 

La coopération forestière : 1er producteur de bois énergie industriel en France.

En 2 ans, les coopératives forestières ont augmenté leur production de plaquettes forestières (bois énergie industriel) de 80%, soit presque un doublement de la production avec près de 800 000 tonnes en 2015 et une prévision de 900 000 tonnes en 2016. Cette production 2015 représente plus de 2.3 millions de MWh soit l’équivalent en chauffage d’une ville de 160 000 habitants comme Toulon ou Grenoble. Les coopératives forestières sont ainsi leader de la production de plaquettes forestières avec une part de marché estimée à 30 %. Les clients approvisionnés sont en majorité des collectivités et les industriels ayant des installations de moyenne à forte puissance.

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Bois énergie (industriel) commercialisé par les coopératives forestières (Source GCF, sept. 2016)

Nous vous l’annoncions à demi-mot dans notre précédente actualité… (que vous pouvez lire ou relire ici !) : deux conventions inédites ont été signées jeudi 29 septembre pour accroître la mobilisation de bois en Rhône-Alpes ! 

Dans le cadre du projet SYMBIOSE, l’Union Régionale des associations de Communes forestières de Rhône-Alpes, la coopérative forestière COFORET, l’Office national des forêts, la Chambre d’agriculture de Rhône-Alpes, la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural de Rhône-Alpes (SAFER), la Communauté de Communes du Grésivaudan et 8 autres partenaires ont élaboré une réponse commune à travers le projet SYMBIOSE afin d’accroître la valorisation de la ressource forestière à l’échelle de Rhône-Alpes.

Deux axes majeurs structurent cette volonté commune : l’un concerne le foncier forestier et l’autre le regroupement de l’exploitation et de la commercialisation des bois en forêts publiques et privées.

De gauche à droite : Hervé HOUIN, directeur territorial de l’ONF Rhône-Alpes, Pascal BOUCHET, membre du bureau de la Chambre d’agriculture Rhône-Alpes et responsable forêt, Lionel PIET, directeur général de COFORET, Roger VILLIEN, président des Communes forestières Auvergne-Rhône-Alpes

« Remettre en gestion des parcelles forestières à l’abandon ou sous-exploitées » – 1ère convention

La première convention établit les modalités techniques et financières des missions confiées par la Communauté de Communes du Grésivaudan à la SAFER et aux Communes forestières. L’extrême morcellement de la propriété forestière étant considéré comme un facteur de sous-exploitation principal des forêts privées, cette coopération a pour objectif de remettre en gestion des parcelles forestières à l’abandon ou sous-exploitées du territoire.

Ce projet consistera en :

  • La réalisation d’un état des lieux du potentiel forestier appréhendable à l’échelle du territoire de la Communauté de Communes du Grésivaudan,
  • La maîtrise de ces fonciers forestiers,
  • La valorisation des fonciers appréhendés.

Les enjeux associés à cette initiative concernent aussi bien la restructuration des massifs forestiers publics et privés, que la maîtrise foncière dans le cadre de projets de desserte, ou encore l’accroissement de la surface de forêts gérées. Compétente en matière de « développement économique », la Communauté de Communes du Grésivaudan apporte donc à travers ce partenariat un soutien à la valorisation de la forêt et de la filière bois de son territoire.

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« Rendre opérationnelles des démarches d’exploitation et de commercialisation en synergie en forêts publiques et privées » – 2ème convention

La deuxième convention traduit concrètement la volonté politique de coopération entre forêts publiques et privées (et c’est une première !)
Actuellement comme par le passé, de nombreux lots de bois ne sont pas exploités ou commercialisés du fait de freins techniques (desserte non adaptée…), d’une attractivité faible des lots (volumes insuffisants, hétérogénéité des bois…) ou encore de parcelles trop petites pour rendre viable toute exploitation. Ainsi, la coopération entre COFORET, la Chambre d’agriculture, les Communes forestières et l’ONF apporte un élément de solution à ce constat, en rendant opérationnelle des démarches d’exploitation et de commercialisation simultanées en forêts publiques et privées.

Pour ce faire, la Chambre régionale d’agriculture permettra par son travail d’animation auprès des propriétaires privés d’identifier de potentiels chantiers groupés, les Communes forestières coordonneront leur réalisation et accompagneront les élus impliqués, et l’ONF et la COFORET les mettront en oeuvre.

Au-delà des volumes qui seront mobilisés grâce aux neufs chantiers groupés réalisés dans le cadre de SYMBIOSE, l’objectif premier des partenaires du projet est d’initier et de pérenniser cette coopération entre acteurs forestiers publics et privés.